arts

dimanche 28 avril 2013

Sculpture lumineuse de plexiglas
Ferme de la Charmeuse en balsa teinté

vendredi 5 avril 2013

Il y a des jours....

Il y a des jours...!



Sur la route du retour de chez des amis, à la sortie d'un village voisin, un chat s'est jeté sous les roues de ma camionnette et je l'ai vu souffrir derrière moi!
J'ai fait aussitôt demi-tour pour lui porter secours et c'est dans mes mains que sa vie s'en est allée.

Une vie est une vie, aussi petite soit-elle, sa perte me fait mal.

Il rentrait chez ses maîtres qui l'attendaient avec amour et moi, en une seconde, je leur ai enlevé la vie de cette petite boule de poils qui leur apportait tant d'affection.

J'ai mal, je me sens coupable car, quel déchirement que de leur apporter cette petite enveloppe encore chaude, et eux, espérant le réanimer, ne pouvaient accepter l'impensable.

Je me suis encouru en pleurs pour rejoindre mon véhicule faucheur de petites âmes.
Mon fils, en crise de larmes, m'y attendait, et c'est ainsi que se termina notre retour.

Je me sens terriblement coupable car je sais que ma vitesse était supérieure aux 50 km/h autorisés sur cette zone !
Pas beaucoup plus, mais déjà trop pour lui enlever la chance d'échapper à mes roues meurtrières.

J'ai mal, je me sens coupable, cette nuit une famille est en pleurs et creuse un trou au fond de son jardin pour y déposer, dans le froid, celui qui devait la réveiller demain matin de ses ronrons
chaleureux.

Petit chat, si je pouvais revenir en arrière et te redonner la vie ....
Ton regard serein et calme mais sans vie me hante. Pas une goutte de sang ne perlait sur ta fourrure soyeuse, tu semblais perdu dans tes pensées, comme si rien n'était arrivé.
Je te demande pardon, j'ai mal, j'ai mal, je me sens coupable.

Qu'est ma peine à coté de celle que ressent maintenant celui qui lui préparait tous les jours ses petits mets délicats...  Demain plus rien ne garnira son assiette...

J'AI MAL, JE ME SENS COUPABLE!

La transhumance d'une misérable petite vis

La transhumance d'une misérable petite vis...

Une petite vis bien banale s'ennuyait dans sa boîte, parmi ses cent sœurs de sang.
Elle se lassait des conversations stériles de ses sœurs.
-Regarde comme ma croix est jolie!
-T'as vu ma pointe comme elle est fine!
-T'as vu le tournevis d'à côté, comme il a l'air costaud!
Et patati et patata...

Bref, elle ne supportait plus sa misérable condition et attendait avec impatience le grand jour où elle serait enfin l'élue pour la lourde mission de tenir deux planches ensembles.

Toutefois, ses rêves l'amenaient souvent à de plus lointains et fantasques voyages.
Partir dans une caisse à outils voir les routes de son village!
Ou mieux encore, réparer le portillon de la fourgonnette du boulanger...

Mais le grand bricoleur céleste en avait décidé autrement, son destin serait exceptionnel!

Quel fut enfin son soulagement, et surtout son excitation, quand les deux doigts célestes se dirigèrent vers elle, la soulevèrent, puis y introduisirent la tête en croix de la puissante visseuse de l'établi du garage, pour réparer la vieille tapissière du voisin.

Que d'émotion de quitter son village natal à bord de cette vieille guimbarde tressautante.

Mais tout ne sera pas si simple dans sa vie de vis à bois.
Voilà qu'après avoir à peine parcouru 10km, un dos d'âne imprévu fait bondir la carriole dans les airs, la pauvre rend l'âme sur le champ en y répendant toutes ses pièces sur la route, et notre héroïne aussi!

Mais sans une seconde de répit, la roue de la voiture d'un émigré turque de passage par là, vint s'écraser sur elle et la voilà repartie vers un autre horizon.

Après un long voyage bien coincée dans un repli du pneu, roulant sur une autoroute allemande, une subite envie de vitesse titilla le conducteur et, sous l'effet de la force centrifuge, la fit s'éjecter dans un voyage quasi sidéral... (à son échelle) pour atterrir dans le pare-brise d'un camion suédois qui rentrait chez lui après avoir effectué une livraison de pièces en acier tout aussi suédois!

Tapie dans un coin de la cabine parmi de nombreux morceaux de verre, elle se laissa bercer par le roulis du bac assurant la traversée vers la péninsule baltique.
Mais là, pris par un ennui bien compréhensible, le propriétaire du camion entreprit de le nettoyer intérieurement.
La voilà découverte et aussitôt éjectée par dessus l'épaule du malotru sur le pont du bateau.
Roulant au gré de la houle, elle finit sa course tête en bas, entre les planches du ferry.

Sur le chemin du retour, un motard norvégien embarqué sur le ferry vint prendre le relais en emportant notre exploratrice, qu'il cacha dans un des (peu nombreux) replis de son pneu arrière.
Bien coincée dans sa gangue de caoutchouc, notre voyageuse repartit ainsi vers la Hollande.

Après une courte halte vers Maastricht pour remettre de la pression dans ce pneu qui commençait a marquer sa désapprobation de transporter une clandestine, la moto se dirigea vers sont point de chute... (terme pas très judicieux pour une moto) un grand rassemblement de motards dans le fin fond de la Belgique.

Arrivée vers midi, notre vicieuse mais oh combien sympathique petite vis, un peu engourdie par la route, n'avait qu'une envie, c'était de prendre un peu l'air et c'est ce qu'elle fit... avec celui du pneu de son Viking!
Celui-ci tout dépité en voyant les dégâts, se morfondait d'être venu se perdre dans ce coin oublié avec un pneu aussi bien... ventilé!

Par chance une camionnette d'assistance digne d'un grand prix de formule 1 repliait bagage à 5 mètres de là et proposa ses services.

Le mécanicien, zèlé mais peu bavard, entreprit le démontage du pneu avec méthode et, sur le parking qu'il monopolisa, aligna à même le sol, les pièces démontées de la roue arrière.
Après avoir trouvé notre indigente, qu'il rangea avec le reste sur le sol, une autre moto à la recherche d'un emplacement de parking, sans y faire attention, prit en stop la petiote.

Maintenant habituée a avoir l'air... pincé, notre malicieuse se remit en route, bien plantée jusqu'à la garde et heureuse d'être tombé sur un pilote chevronné (elle manque pas d'oxygène celle-là)

Malheureusement, après de longues heures de routes, le pilote assoiffé par sa balade rapide, se dirigea vers un lieu de repos et, là, la bordure d'une terrasse la saisit et voilà que lui vient un affreux hoquet qui la... déjante un peu et lui fit perdre son étanchéité.

Notre malheureux transporteur, n'ayant jamais imaginé rencontrer telle friponne sur son chemin, se crêpa le chignon... (ben oui, il n'y a pas que les femmes qui portent des longs cheveux !) de voir son pneu aussi plat, mais décida avec courage de ramener sa monture au bercail en passant plusieurs fois par la case... station de gonflage, histoire de garder un maximum de pression dans son dortoir à clandestine.

Arrivé à bon port, il auscultât son pneu pour remédier définitivement à l'immigration des corps étrangers errant sur les voies publiques!

C'est ainsi que finit notre aventurière dans une autre boîte, peuplée de petites vis de tout horizon, chacune avec une histoire particulière. Car son dernier logeur, sensible mais surtout très bien ordonné, ne pouvait se résigner à abandonner sur la rue une petite vis un peu usée, encore en état de servir!

Ce périple étonnant me fut raconté par mon grand-père, il y a bien longtemps par une froide soirée d'hiver au coin du feu.  Moi, je tenais un bol de soupe bien chaude dans les mains; lui, serrait bien fort dans ses mains usées par le travail de toute une vie une vieille petite boîte pleine de petites vis hétéroclites.


Brocante villageoise

Brocante villageoise

C'est en déambulant dans un village oublié de Hesbaye, suite à une panne de mon vieux véhicule m'immobilisant le temps d'attendre le dépanneur du coin ( celui-ci trop endormi pour arriver dans l'heure après un lourd repas dominical ) que je fus obligé de tuer le temps à contempler la misère intellectuelle des habitants de ce triste lieu, car, à mon grand malheur, une brocante communale essayait d'égayer ce bourg.

Quoi de plus révélateur que cet impudique déballage de mauvais goût?
Rien ne me fut épargné, des bibelots de grand-mère ébréchés et poussiéreux aux jouets souillés de bave séchée du petit dernier.

Le plus pitoyable fut au rayon littérature, enfin là j'emploie un grand mot pour qualifier ces infâmes assemblages de feuilles jaunies et malodorantes.
Pourtant, mener une charrue et lire le soir devant l'âtre " les mémoires d'outre-tombe " n'est pas incompatible, mais dans ce village la culture semblait s'être arrêtée à la collection Arlequin!

Quelques croûtes et copies de croûtes mal encadrées jonchaient fièrement le sol, leurs propriétaires pensant détenir des joyaux de l'art pictural.
Seul le bois du cadre avait une valeur...calorifique, pour cet hiver!

Maugréant sur mon triste sort, ce n'est qu'après un certain temps que je me rendis compte, qu'on m'observait de loin avec insistance.

Devant une jolie petite maison abondamment fleurie avec un choix de teintes d'une délicatesse étonnante, se tenait une jolie petite vieille tout habillée de dentelles colorées.

Quand nos regards se croisèrent, je la vis sourire, c'était comme une invitation à la rejoindre parmi ses bibelots hétéroclites.
Ce que je fis d'un pas un peu indécis pour ne pas trop marquer mon intérêt pour sa jolie personne.

L'amalgame d'objets qui l'entouraient, tout aussi tristement identique à tous ceux de ce village, ne lui correspondaient pas, ainsi qu'à l'ambiance de sa maisonnette si artistiquement décorée.

Après avoir jeté un vague regard sur ces bibelots infâmes, je ne pus réprimer une moue dédaigneuse, qu'elle remarqua aussitôt.
- Mes objets ne vous plaisent pas monsieur? Me demanda-t-elle!
- Vous n'aimez pas notre village? Insista-t-elle!
- Pourtant nous avons fait tout cela rien que pour vous! S'exclama-t-elle.
- Il nous à fallu deux mois pour réunir tous ces objets, tous les villages voisins s'y sont mis pour nous aider car nous ne possédions rien qui aurait pu vous intéresser, vous autres les amateurs de brocante.

Là, je lui avouai que c'est le hasard d'une panne automobile qui m'immobilisât dans son village et que la brocante n'est vraiment pas ce qui m'attire le plus en ce bas monde.

Après cette révélation qui ne la désarma pas le moins du monde, elle me proposa gentiment de me désaltérer chez elle, ce que j'acceptai avec plaisir, car le climat orageux devenait lourd et oppressant.

Le charme intérieur de sa chaumière ne détonnait pas de celui de l'extérieur et le spectacle de la beauté des objets y présentés, me déstabilisa fortement : tableaux, vases, livres et sculptures étaient tous dignes d'une salle de musée de grande renommée.

Voyant mon étonnement, elle m'expliqua que l'an passé, le village avait ouvert ses portes aux visiteurs et pas un chat n'était venu, pourtant elle n'était pas seule à posséder une telle collection.
Comment faire pour attirer du monde et redynamiser leur bourgade, l'art n'attirait plus, seules les brocantes de mauvais goût avaient du succès!

Je me sentis gêné d'avoir si mal jugé tout ces villageois, car nous discutâmes longuement de littérature contemporaine aussi bien que de celle du XIX° et rien ne lui était inconnu, sa bibliothèque recelant même des premières éditions rarissimes, elle avait pour chaque sujet abordé, un avis de connaisseur très éclairé.
Elle me fit promettre de revenir un jour pour me présenter la bibliothèque du véritable connaisseur du village, monsieur le boucher!
Elle me demanda qui devait réparer mon véhicule et à l'annonce de son nom, s'exclama:
-Ah, Albert le garagiste sculpteur! Vous avez de la chance car il vient de rentrer d'une de ses expositions à New-York, vous serez dans de bonnes mains, rien ne lui résiste, il a des mains en or.

Et c'est en la remerciant pour le thé glacé qui me désaltéra si bien que je pris congé de son agréable invitation.

Dans la rue, mon téléphone portable se mît à frémir pour m'afficher que mon mécanicien sauveur m'attendais près de ma voiture et peu de temps après, grâce à son savoir-faire, je repris la route vers ma capitale bien prétentieuse, me jurant de ne plus juger aussi vite les inconnus que le destin me fait croiser.   

dimanche 22 avril 2012

Chimay


Maquette didactique de l'abbaye de Scourmont, lieu de brassage de la bière de Chimay.

Localisée dans l'espace Chimay, pour visualiser les différentes attributions des locaux par leur illumination ainsi que des panneaux photographiques rétro-éclairé, cette maquette permet un voyage "interdit" dans une abbaye cistercienne.

Espace Chimay,  Auberge de Potenpré Chimay visible toute l'année

A table


Réalisation d'une table sculpture surplombée par une sphère représentant notre terre pellée comme une orange, l'ensemble table chaise donne l'impression de sombrer, symbolisant ainsi la dégradation de notre système alimentaire!
La vaste dimension de l'ensemble (4 mètres de diamètre) fait ecran pour la projection d'information sur la population terrienne.

Exposition "A table"  Tour et taxis Bruxelles, jusque fin juillet 2012


Création d'une maquette didactique, symbolisant le cycle de l'alimentation d'une grande ville.
La maquette de ton neutre (gris) sert essentiellement de suport pour la projection de films vidéos explicatifs des différentes phases de la production à la consommation des aliments.
Les routes, l'animation des voitures et l'habillage en couleur des batiments sont virtuelles.

Exposition "A table" Tour et Taxis Bruxelles, jusque fin juillet 2012